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 Compte rendu du 8 novembre 2006

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AuteurMessage
lydia
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Nombre de messages : 14
Age : 63
Date d'inscription : 08/05/2007

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MessageSujet: Compte rendu du 8 novembre 2006   Compte rendu du 8 novembre 2006 Icon_minitimeDim 14 Oct - 11:49

Mis avec beaucoup de retard,
N'hesitez pas a dèbattre.
Amicalement
LYDIA

Conférence débat
A la recherche de ses origines

Introduction
400 000 enfants en France sont nés sous X.
600 femmes par an accouchent sous X (25 dans le département)
Dans le Bouches du Rhône : création de la maison de l’adoption. Le Conseil Général est un précurseur.
Thème de la conférence : « connaître son histoire, est-ce une donnée de départ, importante pour se reconstruire ? ».

Film réalisé par le personnel du conseil général : « En quête de son histoire »
Professeur Henri Ruf : avant un enfant était considéré comme un animal. La protection de l’enfant arrive au 5ème siècle avec le christianisme en Provence.
A une époque, pour empêcher les infanticides : la mère plaçait l’enfant dans un « tour », et avait trois mois pour se rétracter.
Carlotti : le thème lui tient à cœur, veut aider ceux qui cherchent (conservation des dossiers, préparation, mettre en œuvre facilitation pour savoir d’où ils viennent).

JM Cavada : Une marche dans le siècle
Question du présentateur : regrette-t-il son geste ?
A sa majorité, le directeur de l’assistance publique le convoque et lui remet son dossier : il le jette au feu.
Pour l’instant il ne regrette pas mais peut-être un jour : c’est très compliqué.
Elevé par 4 familles successives, il commençait à bâtir sa vie : pas envie de la recommencer.
Cavada est pour un service public partout où c’est nécessaire, à commencer par l’éducation.
Il faut avoir la possibilité de trouver ses antécédents mais qu’aucune loi ou service ne fasse ce choix pour eux. (Beaucoup de personnes ont été détruites car ce n’était pas le bon moment, trop tôt/tard).
Anecdote du film Philadelphia : montre sa douleur de ne pas avoir de mère.

Boursicot
La loi pour mettre un terme à la loi du secret a été votée à l’unanimité.
Le CNAOP : une population ciblée : les pupilles de l’Etat, ceux qui n’ont vraiment pas de parents. Il facilite l’accès de ses personnes à leurs origines personnelles. Ais parfois on ne retrouve pas celles qui ont demandé le secret.
60% des dossiers ont été refermés (1700) depuis sa création : le secret a été facilement levé.
Aujourd’hui 55%des femmes sont retrouvées : ce chiffre ne pourra pas être dépassé (c’est souvent difficile : on n’a qu’un prénom, un âge ou un lieu de naissance)
En 1990, on arrête la pratique selon laquelle le lieu de naissance d’un enfant né sous X était forcément le chef-lieu du département.
Lorsqu’une mère est retrouvée : 2 cas
-elle est décédée : l’identité est révélée sauf si elle a déjà refusé l’accès à son identité
-elle est vivante : on la contacte, dans le respect de sa vie privée et de sa volonté. Ils ne sont que des messagers, laissent le temps de la réflexion. Aujourd’hui 50% des femmes acceptent de communiquer leur identité.

Les pères : on en parle peu, 85% ne se sont pas déclarés à la naissance, la femme est seule. Les gens recherchent surtout la mère : celle qui a posé l’acte d’abandon.

Quand il y a rencontre (téléphone, écrit,…), quand des mots peuvent être posés sur l’abandon, ça apporte une certaine forme d’apaisement (à celui qui cherche et à la mère dont le souci est de savoir si son enfant est heureux, s’il a bien été adopté)

Exemple d’une mère à son enfant : « je n’aurais jamais pu vous donner tout ça et je suis contente que vous ayez pu l’avoir ».

M. Sageot
L’accouchement sous X est un grand sac noir dans lequel on a mis tout ce qu’on voulait, mais ça n’existe pas vraiment.
Le peuple des abandonnés : peuple de toutes les personnes qui ne connaissent pas leur parenté généalogique : souffrance de l’origine. Avant c’était un tabou absolu.

3 sources de souffrance essentielles :
-souffrance des origines, ne pas connaître ses géniteurs
-être séparé de sa mère : »l’univers du bébé est brisé », violence, maltraitance de l’enfant dans la séparation.
-l’enfant adopté n’est jamais tout à fait d’ici
Il n’appartient à personne d’intervenir, sauf demande expresse de l’intéressé.

Sageot défend l’existence du CNAOP et sa nécessité, mais en dit les limites. Le CNAOP est centralisé, il a reproduit les difficultés d’accès au dossier, et est aujourd’hui un obstacle, il n’a pas les outils dont il aurait besoin.

Problème principal : ne pas avoir la possibilité d’être l’acteur premier de la reconstruction de sa vie.

Réponse de M. Boursicot
Les centaines de personnes qui ont pu retrouver quelqu’un avec le CNAOP ne pensent pas que c’est un obstacle. Il a dénoué des situations bloquées depuis 20, 30 ans.
Le CNAOP est vigilant car une prudence s’impose.

Blanca (historien)
Les causes de l’abandon sont fixes :
- au 19ème siècle : absence de contraception techniquement fiable
-la misère des parents
-l’illigitimité méprisée (« les batards »)
-infériorité civile et juridique des femmes dépossédées de leurs droits et abandonnées

Causes de souffrance jusqu’aux années 50 :
-ils sont visibles, on les reconnait grâce à un collier
-leurs habits donnés par l’Etat : une sorte d’uniforme
-les ados des fermes sont au plus bas de l’échelle sociale

Pendant l’enfance on ne pose pas de questions, on se les pose à l’âge adulte (maternité, service militaire…)

Question de Mr Marie (dans la salle) à M Boursicot : est-elle pour une « abolition totale de l’accouchement sous X dans l’avenir ? »
Réponse : l’accouchement sous X n’existe pas dans la loi, juste la demande du secret qui aboutit à l’anonymat quand le nom n’est pas conservé. C’est ça qui pose problème, le lien est coupé il faut compter sur une levée du secret spontanée.
Le but : tout en préservant la confidentialité, éviter ‘anonymat. Le secret est toujours réversible, l’anonymat non.

Sageot : « une histoire amène une femme à abandonner »
Dans la formation des médecins on ne parle pas de l’accompagnement à la naissance.
« L’abandon est parfois la moindre des maltraitances »

Boursicot : aujourd’hui les femmes doivent demander expressément le secret : on doit respecter ce secret.

Cavada
Il est fier d’avoir construit sa vie avec une partie manquante.
Il dit aux abandonnés : « vous êtes plus distinctifs que les autres ». Ils ont plus de densité humaine.

Question de Lydia : « vous ne croyez pas que les mères peuvent encore être jugées pour ce qu’elles ont fait ?

Réponse de Boursicot : les mères contactées ont la crainte d’être jugées, mais de plus en plus acceptent de lever le secret. Les femmes contactées savent qu’elles n’ont pas maltraité leur enfant. Mais la société porte un regard très dur sur elles.

Cavada : à propos de l’adoption internationale : il n’accepte pas qu’on parle de « déportation ».
Dans les droits des enfants : « tout enfant a droit à une famille aimante ». Un orphelinat, même bien, n’est jamais mieux qu’une famille.

Sageot :
Il est souvent souhaitable que l’enfant soit élevé par une famille adoptante, tant que c’est stable. Mais ça ne doit pas s’accompagner d’un processus d’annulation de l’identité.
Lorsqu’un enfant est enlevé à sa mère, on rompt la chaîne de la dette de la vie, et ça se paye « comptant pour la mère.

Lydia : « il faut abolir l’accouchement sous X, et que les enfants aient le droit de consulter leur dossier »
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